L'art pour sauver
le monde
L’Intelligence cosmique a déposé en nous une aspiration profonde qui nous pousse à aller toujours plus loin afin qu’il y ait une évolution dans l’espèce humaine.
Mais les hommes ont toujours été attirés par le côté extérieur, superficiel de l’existence, au point d’en devenir les esclaves, les victimes. Les plus grandes joies sont à rechercher dans les hauteurs ou en profondeur, ce qui, en réalité, est la même chose. Car tout ce que les humains ont réussi à créer, n’est qu’un reflet du Monde divin.
Il faut consacrer suffisamment de temps, d’efforts et d’amour pour aller très haut, contempler et saisir les réalités célestes. Et cela s’applique plus particulièrement aux artistes. Exprimer la beauté sans apprendre à entrer en contact avec elle, est impossible.
Et pourtant, beaucoup d’artistes s’imaginent qu’en vivant une vie narcissique et désordonnée, ils créeront des œuvres sublimes pour la postérité. Mais cela est pure illusion ! Tant qu’ils n’auront pas entrepris un travail spirituel, d’ordre et de purification, ils ne créeront que des épouvantails et des leurres, succombant aux bas instincts des forces ténébreuses avec lesquelles ils sont en résonance.
Aujourd’hui, rares sont les artistes qui méditent et prient avant de créer. Dans leur mégalomanie, ils estiment - non sans modestie - être leurs seuls inspirateurs ! Mais leurs œuvres vaniteuses,
non seulement ne recèlent plus cette étincelle d’Éternité qui donne leur valeur aux œuvres du passé, mais les régions infernales du subconscient de l’homme où règnent laideur et chaos. Ces
créateurs d’œuvres perverties devant lesquelles la société hyper-matérialiste se prosterne, entraînent l’humanité à sa perte.
“La beauté est comme un rayon de lumière qui n’apparaît dans tout son éclat que s’il traverse un milieu parfaitement transparent, a écrit Mikhaël Aïvanov. Dans un milieu opaque, le rayon
est dévié et déformé, C’est pourquoi il est tellement important, qu’avant de créer, l’artiste entreprenne un réel travail sur lui-même pour devenir un pur cristal, si transparent qu’il se
laissera traverser par la beauté divine”.
Le degré de beauté que l’artiste peut atteindre et exprimer par son œuvre, dépend ainsi, pour l’essentiel de ce qu’il est lui-même. Peintres, sculpteurs, musiciens et poètes ont ainsi donné des
chefs-d’œuvre à l’humanité. Et avant de se mettre au travail, ils se recueillaient, méditaient et demandaient la bénédiction du Ciel, car seul le plan divin peut accorder cette lumière qui
éclaire l’imagination. Ces artistes recevaient alors la révélation de la vraie beauté et la possibilité de l’exprimer à travers leur art et de la transmettre en éveillant la vraie nature
d’essence spirituelle de l’homme.
“L'art a besoin d'une relation avec l'esprit, avec la réalité de l'esprit, et non seulement avec une réalité imaginaire, souligne Rudolf Steiner dans La Mission cosmique de l'art. L'artiste ne pourrait rien créer, si une impulsion du monde spirituel ne vivait en lui. Pour créer, il faut porter en soi les éléments de cette création. On ne peut rien produire de divin si on n’est pas habité par le Ciel. Il faut se dépasser, accéder à la Transcendance de l’être, entrer dans des régions supérieures pour y trouver l’inspiration. Lorsque l’homme s’élève vers les plans supérieurs, il reçoit en retour des particules de lumière qui continuent à vibrer à travers lui, de telle façon qu’elles transforment l’humanité tout entière. C’est là le but de l’artiste véritable, qui en “touchant le Ciel”, a reçu le pouvoir de propager la Lumière par les formes, les couleurs et les sons.
Selon la science ésotérique, l’inspiration n’est rien d’autre qu’un contact avec une force supérieure, une Intelligence qui utilise notre support (physique, psychique et spirituel) pour exécuter ce que nous-mêmes, nous ne saurions manifester.
Par lui-même l’homme ne peut produire des créations
géniales ; mais il peut être visité par des entités divines qui l’inspirent. Ces entités sont en attente, dans l’invisible, d’êtres évolués qui sauront introduire en eux, la lumière, l’ordre et
la paix par la méditation. Une méditation véritable pour s’élever jusqu’à un monde qui nous dépasse, être émerveillé devant sa beauté et refléter ensuite chaque particule vibrant en harmonie avec
le Monde divin.
C’est ainsi que l’art pourra sauver le monde. Car, comme le souligne Steiner, “l'art vrai ne peut être autrement que conscient ; d'une part, il lui faut porter sur Terre la vie spirituelle
divine, d'autre part, il lui faut former, élever la vie physique terrestre afin que, dans ses formes, dans ses couleurs, dans ses paroles et ses sonorités, puisse apparaître un élément
supraterrestre, comme une révélation terrestre”.
Marc J. PANTALACCI
(Tous droits réservés © AETHER / Univers-Spirale N°88 - été 2017)
La sculpture de Renata est une démarche spirituelle née de la matière, de sa mise en œuvre, de sa sublimation par une "richesse nécessaire" selon l'expression de Gustave Moreau, grand maître de la peinture symboliste à la fin du XIX° siècle, entre Décadents et Naturalistes.
Cette richesse nécessaire, ce sont ces patines qui enrichissent des constructions anthropomorphes qui ont déjà intégré le symbole à sa construction, de la terre au trompe l’œil du métal d'airain à la pierre de velours cramoisi, violine, d'un ecclésiastique qui ose regarder les créatures de Dieu avec les yeux d'un homme.
C'est ce détail répercuté au corps, en patines colorées, dorées, précieuses, qui va donner un sens particulier à la sculpture sans jamais trahir la véritable intention du sculpteur. La présence colorée, précieuse, est la présence de Dieu dans le vitrail roman de l'Abbé Suger à Saint-Denis… On est face à la sculpture et on doit l'orienter vers un sens, vers son propre sens à soi à-peine orienté par le sculpteur qui vous propose un autre monde à découvrir à partir "d'un réel" par "du réel".
Cette forme de l'expression symbolique en sculpture est tout à fait nouvelle et s'oppose diamétralement à l'art symbolique du XIX° siècle tout autant qu'au conceptuel réduit à des géométrismes minimalistes. La sculpture de Renata, au contraire, reprend la géométrie et la reconstruit en formes riches, inventives, nouvelles, qui peuvent cousiner parfois avec les compressions de César mais qui s'en échappent aussitôt qu'elles naissent pour monter en statues colonnes de la spiritualité gothique.
Nous y sommes dans ce nouveau lien contemporain entre la spiritualité et l'art.
Claude Peynaud
Gordes, mai 2014.
“Animus Anima”... c’est le voyage de l’âme, descendue dans la dimension physique, pour vivre l’expérience terrestre de la dualité, de l’ombre et de la Lumière, du YIN et du YANG...
Une séparation apparente, issue de la Source primordiale qui nourrit toute chose créée. Car, nous sommes une partie de cette énergie primordiale, pareils à une “petite lumière” brillant au firmament du Tout.
Lorsque nous fûmes créés, nous n’étions pas conscients de l’existence. Il nous a fallu traverser différentes dimensions, jusqu’à rejoindre le niveau de la matière où notre destinée est d’acquérir, par l’expérience, la CONNAISSANCE.
Nous sommes, par essence, des âmes. Chacune est unique, créée en tant qu’individualité. Jamais deux êtres ne feront la même expérience.
“Un autre n’est pas moi, et je ne suis pas un autre. Un autre ne peut faire l’expérience de mon action. Si je ne pratique pas moi-même, je ne puis comprendre”, enseigne Maître Dogen.
Sans ce vécu, nous ne pourrions ressentir de la compassion pour l’autre, ou simplement nous émouvoir, devant la beauté et l’équilibre cosmique du monde.
Ce qui sustente et entretient toute vie, est l’Amour, cette énergie que chacun possède naturellement en soi, et qui, pourtant, est si difficile à manifester. Cet amour qui dissout les peurs imposées par nos conditionnements et nos propres limitations. Car sur le plan de l’âme, nous ne sommes pas limités !
A l’image de Renata, l’artiste témoigne que l’AMOUR est la clé de la création et de son rayonnement. Surtout lorsqu’il est “inspiré” par la dimension transcendentale, sans laquelle toute œuvre reste insignifiante et vouée au néant.
M. P.
Lacoste, juillet 2012
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Invitée par le Comité des Fêtes de Lacoste à participer, avec une sélection d'autres artistes, à l'exposition du Bicentenaire du Marquis de Sade, Renata a présenté du 4 au 31 juillet 2014, quelques unes de ses sculptures au Moulin du château, aujourd'hui propriété de Pierre Cardin.
Le public a ainsi pu découvrir, le "Janus" en terre blanche du Luberon, mais aussi, dans une niche creusée à même le rocher, la femme énigmatique au "Regard voilé", le tryptique des "Trois Regards" (passé, présent, futur), la "Force" et l' "Esthète", ainsi que le "Gardien" veillant par sa présence à l'harmonie du lieu. Un vernissage, réunissant de nombreux artistes et personnalités de la région, a marqué cet évènement auquel Pierre Cardin avait tenu à apporter personnellement son soutien, scellant ainsi le lien entre l'art et le village parmi l'un des plus beaux de Provence.
Pierre Cardin signant le Livre d'Or, lors de sa visite à l'exposition "Etats d'être" en juillet 2010, dans le local de l'ancienne poste de Lacoste...
Avec Patricia Louche, maire de Lacoste-en-Luberon (juillet 2012)...
Rencontre avec Elena, Angelina et Platon, artistes russes créateurs
de vêtements d'art et d'icônes...
Visiteurs de la Cote d'Azur, de Provence, du Dauphinois
et d'ailleurs, fidèles au rendez-vous estival des sculptures
de Renata à Lacoste-en-Luberon...
Le "rituel" de la signature du Livre d'Or...
(Très) jeune photographe fixant "L'Envol" dans l'objectif ...
Participation à l'Exposition de l'Association
des Beaux Arts, Salle Miramar à Cannes (juin 2010).